Rien ne semble pouvoir empêcher le fameux “big bang” de la formation de s’accomplir. Depuis octobre 2017, le gouvernement s’échine à boucler un gigantesque chantier : la réforme de la formation professionnelle, avec des incidences considérables sur le fonctionnement du CPF et des OPCA, les organismes collecteurs. Le projet de loi “avenir professionnel” a été adopté mardi 19 juin dernier en première lecture par les députés.

A terme, il ne s’agit rien moins que de supprimer les OPCA après, dans un premier temps en avoir réduit considérablement le nombre. Ces organismes paritaires collecteurs, dont le FAFTT, non seulement collectent les fonds mais décident aujourd’hui du financement des formations via le CPF. Demain, ils renonceront à la collecte qui sera assurée par l’URSSAF… et se concentreront sur des rôles de conseil, d’orientation et d’accompagnement. Le 1er janvier 2019, ils deviendront des OPCO, la dernière voyelle signifiant Orientation. Les opérateurs de compétences, gérés par les partenaires sociaux, auront
notamment pour missions de financer l’apprentissage, d’aider les
branches à construire les certifications professionnelles et
d’accompagner les PME pour définir leurs besoins en formation.
Par ailleurs, en ce qui concerne le CPF, le bouleversement n’est pas moins important et il est notamment écrit que le texte souhaite généraliser “un accès à la
formation tout à long de la vie, garanti comme un droit individuel et
dont l’exercice est facilité”. Cela suppose une refonte complète du CPF
qui sera crédité “en euros à raison de 500 euros pour un salarié à temps
plein”. Autre point, l’avant-projet prévoit la création d’une appli CPF
“permettant de connaître en temps réel les droits individuels acquis,
de choisir une formation en cohérence avec son projet professionnel,
avec les évolutions de l’emploi sur un territoire”
Le FAFTT sera évidemment concerné au premier chef par ce bouleversement du monde de la formation. En qualité d’OPCA, il sera vraisemblablement absorbé par l’un des collecteurs parmi les géants, même s’il est encore un peu prématuré d’évoquer un nom ou deux… On ne peut s’empêcher de penser à l’inquiétude des 250 salariés de cette structure dont la compétence et l’implication ne sont plus à prouver. Notre organisation CFE-CGC siège bien entendu dans cet organisme essentiel, tout comme au FASTT et dans toutes les instances dans lesquelles nous portons la voix des cadres et défendons leurs statut et intérêts. Nous reviendrons évidemment régulièrement sur ce blogue sur les évolutions en matière de formation.

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