France compétences a retenu 15 opérateurs régionaux sur les 19 lots en
jeu pour assurer que chaque salarié puisse, comme la loi le garantit,
avoir accès à ce service. Les CIBC, acteurs historiques des bilans de
compétence, en ont gagné 7.
Une pièce importante de la réforme de
la formation professionnelle

est en train de se mettre en place. Réuni jeudi, le conseil
d’administration de France compétences a retenu les opérateurs régionaux
en charge d’assurer le conseil en évolution professionnel (CEP) pour
les personnes en emploi, hors agents du public. La liste des lauréats, à
laquelle « Les Echos » ont eu accès, sera rendue publique le 5 novembre
après d’ultimes vérifications administratives.

Elle fait la part
belle à des consortiums pour garantir que chaque salarié d’une région
donnée pourra avoir accès à la prestation sans avoir à rouler des
heures. « Lors de la sélection des opérateurs, France compétences a
été particulièrement vigilante concernant l’accessibilité du service sur
les territoires »
, indique le communiqué de presse.

Institué
avec la précédente réforme de 2014, le CEP est un droit individuel
universel donnant accès, comme sa dénomination l’indique, gratuitement à
un conseil pour réorienter sa carrière. Pas vraiment financé, il est
resté quasi inconnu du grand public. La loi « Pour la liberté de choisir
son avenir professionnel » de septembre 2018 a changé la donne.

CIBC : 7 lots sur 19

Les
opérateurs dits de droit ont été reconduits (Pôle emploi pour les
chômeurs, Apec pour les cadres, Missions locales pour les jeunes
décrocheurs, Cap Emploi pour les handicapés), mais le cahier des charges
du CEP a été réécrit. Surtout, une enveloppe dédiée (entre 1 et 3 % de
la contribution formation des entreprises à partir de 2021) a été
instituée pour les actifs occupés. Restait à sélectionner ceux qui
allaient se partager le gâteau dans chaque région 
en remplacement des Fongecif, interdits de concourir

.

Lancé en avril, l’appel d’offres de France Compétences a
attribué 15 des 19 lots en jeu (les marchés ont été relancés en Guyane
et à la Réunion notamment et retardés en Corse). Les CIBC, des acteurs
semi-paritaires spécialisés dans les bilans de compétences, en ont
remporté 7 : AURA, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, PACA,
Bourgogne-Franche-Comté, Guadeloupe, Mayotte. Viennent ensuite les
cabinets de conseil en ressources humaines Tingari (Île-de-France,
Hauts-de-France, Centre-Val de Loire), et Catalys (Pays de la Loire,
Normandie, Bretagne). Puis la CCI de Meurthe et Moselle (Grand Est) et
le cabinet Aksis (Martinique).

Le groupe d’intérim Adecco, qui avait fait part publiquement de son intérêt pour le marché, n’a pas été retenu.

Source : Les Échos.fr

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