Sommes-nous opposés par principe à la mise en œuvre d’un dispositif “activité partielle”, l’appellation édulcorée du chômage partiel ? Non, bien sûr. Il nous est aisé de comprendre qu’une sévère baisse d’activité imposée par une situation économique dégradée puisse éventuellement contraindre l’entreprise à diminuer, au moins provisoirement, le temps de travail effectif. Mais la manière dont Adecco entend étendre dans la durée cette activité partielle ne peut nous satisfaire.
L’entreprise vient en effet de soumettre à information et consultation des instances représentatives du personnel la prolongation de ce dispositif, initialement prévu jusqu’à fin juin, au 30 septembre. Des motions ont été lues par les élus dans les différents CSE et au CSE central mais le seul point qui importait à la direction, c’était évidemment d’obtenir un avis, fut-il négatif. Compte tenu des éléments que nous allons vous livrer, il était bien entendu rigoureusement impossible de rendre un avis positif. Mais au CSE Nord, il s’est quand même trouvé 7 voix (8 au CSE Ouest) en faveur de cette prolongation, une abstention et 13 voix contre, dont, bien entendu, celles de vos élus CFE-CGC.

Sans citer l’intégralité de la motion lue, voici néanmoins quelques-uns des points saillants destinés à éclairer le vote des élus. Vous verrez, ils sont édifiants.
La motion fait tout d’abord état de l’absence d’éléments nouveaux de nature à éclairer l’avis des élus et du silence absolu sur le redémarrage de l’activité économique observable depuis une à deux semaines. Il est d’autant plus étonnant dans ces conditions, est-il souligné dans la motion, que la direction annonce un recours accru à l’activité partielle.
Surprenant aussi le refus de la direction de fournir des informations sur le niveau de recours à l’activité partielle entité par entité du groupe alors même que ces données ont été compilées et transmise à l’administration compétente. Que souhaite donc dissimuler aux élus l’entreprise ?
La motion critique aussi la manière arbitraire et discriminante employée par la direction dans l’établissement des degrés d’activité partielle des uns et des autres, se permettant de modifier à tout moment, sans préavis, sans explication et sans doute pour d’obscures raisons les plannings établis.
De façon pertinente, la motion souligne les risques que fait peser l’extension de l’activité partielle sur le redémarrage de notre activité. Et enfin, la motion constate que Adecco ne prend aucun engagement de maintien des mesures salariales malgré une situation financière, certes dégradée mais saine, sans doute la plus saine de la profession. Nous avons bien entendu approuvé cette motion – approuvée à l’unanimité – avant de rendre un avis négatif à la consultation.
L’énigme du jour : comment peut-on approuver et valider une telle motion et en même temps rendre un avis favorable à cette consultation ? Nous on ne sait pas mais on ne demande qu’à apprendre et si vous pensez connaître la réponse, n’hésitez pas à nous la communiquer.

9 Commentaires

  1. C'est juste scandaleux !
    Les plannings remontent et on nous demande de faire du chomage partiel alors que des permanents sont en CP, après cela ne me surprend pas quand je vois les résultats de MAi, les finances d'abord ! c'est hallucinant ! l'entreprise gagne de argent sur le dos des salaries en chomage partiel ! et personne ne bronche

  2. Non l'activité partielle n'est pas justifiée.
    Cela s'appelle de l'optimisation d'argent public et s'est un vrai scandale. Si certains nous lisent, j'invite l'inspection du travail à se pencher fortement sur notre société et ses méthodes (salariés qui travaillent pendant l'activité partielle, pression en tout genre, utilisation du cice…).

  3. Je pense qu'à un moment il va falloir dénoncer les financiers chez nous qui abusent du chomage partiel et qui gagnent de l'argent sur le dos des salariés Adecco ! des permanents qui vont subir un été de dingue où il va falloir tenir l'agence, développer l'activité et en mette temps subir du chomage partiel alors que ce n'est pas justifié,
    Quand il va y avoir une dénonciation de cet abus ?
    Quand le réseau va se rebéller !
    Clairement c'est la finance qui dirige et qui va dans le mur puisqu'en septembre ils vont nous dire où sont nos pdm ? ba oui coco de la finance tu as mis 30% de ton réseau agence en AP avec des agences qui ne peuvent pas répondre aux demandes ! et oui coco c'est toi qui va sauter à la fin de l'année parce que tu n'as pas compris qu'il faut mettre le paquet sur les agences pour reprendre de la pdm !

  4. Nos dirigeants devraient venir dans les agences voir la réalité mais il ne veulent surtout pas la connaitre.
    On va continuer un toucher un max d'argent public pendant que les effectifs diminuent et les agences ferment toutes ou presque.
    Salut les amis ! moi je fais mes valises ! je vais faire un boulot qui a encore besoin des hommes et des femmes !

  5. Tant que les salariés d'Adecco seront perçus comme un charge financière et non un investissement vers de l'activité, nous ne reprendrons pas suffisamment de PDM pour atteindre notre budget, qui n'a pas été révisé bien entendu (sic) avec les événements.
    Bref… de la chair à canons

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