Voici, en intégralité, un article paru sur Zonebourse, site d’informations économiques, boursières et sur la vie des grandes entreprises. Le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe tire au mieux son épingle du jeu de la situation difficile que nous connaissons. Il fait mieux que ses concurrents, baisse moins que prévu et gagne davantage malgré un fort impact de la conjoncture. Les passages soulignés en gras le sont à notre initiative.

 

Malgré une performance en net repli, Adecco fait mieux qu’attendu

Zurich – Évoluant dans un environnement difficile, Adecco a vu ses revenus se contracter au troisième trimestre, en dépit d’une amélioration graduelle et plus rapide que prévu au fil de la période sous revue. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires du spécialiste zurichois du placement de personnel a chuté de 55% à 80 millions d’euros. La performance a toutefois dépassé les attentes.

Entre juillet et fin septembre, les recettes se sont contractées de 18% en l’espace d’un an à 4,83 milliards d’euros (5,12 milliards de francs suisses), le repli ajusté des jours ouvrés et sur une base organique s’établissant à 15%, écrit mardi Adecco.

Après la chute des recettes de 28% au 2e trimestre, l’amélioration affichée sur la période sous revue reflète l’allègement des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19, lesquelles avaient fortement pesé sur les recettes du 2e partiel.

Si Adecco a pu compter sur une embellie graduelle à partir du mois de mai, laquelle s’est prolongée jusqu’en octobre, les activités de placement permanent de personnel ont continué de souffrir, leurs revenus chutant au 3e trimestre de 37% sur une base organique à 89 millions d’euros. Le secteur du placement temporaire, première source de revenus du groupe, a vu ses affaires se contracter de 17% à 4,14 milliards.

L’activité d’outsourcing a dégagé des recettes de 506 millions d’euros, 2% de moins qu’un an auparavant. L’activité de conseils et de réorientation de carrière a affiché un bond de ses revenus de 20% à 100 millions. “Nous prévoyons une nouvelle accélération de cette activité au quatrième trimestre et au-delà”, a indiqué à AWP le directeur financier Coram Williams.

Coûts sous contrôle

Dans le même temps, les charges ont aussi fortement diminué, de 14% hors exceptionnels à 733 millions d’euros. L’effectif du groupe a diminué de 14% également à une moyenne de 29’389 salariés à temps plein. Par rapport au 2e trimestre, leur nombre a cependant crû de 6%, reflet de la reprise de l’activité.

Le résultat opérationnel (Ebita) a pour sa part fléchi de 52% à 131 millions d’euros. Ajusté d’une charge de restructuration en Allemagne de 89 millions d’euros, notamment au titre d’une rationalisation au niveau des affaires immobilières et de la réorganisation des activités, il s’est tassé de 24% à 220 millions. La marge correspondante s’est fixée à 4,5% en baisse de 40 points de base.

M. Williams a expliqué la bonne résistance d’Adecco à une reprise des affaires plus rapide qu’initialement anticipé. Le groupe est aussi parvenu à se relever plus rapidement que ses concurrents sur certains importants marchés.

La performance s’est révélée supérieure aux attentes des analystes. Sondés par AWP, ces derniers, qui ont notamment mis en exergue la maîtrise d’Adecco sur ses coûts, avaient en moyenne anticipé un chiffre d’affaires de 4,79 milliards d’euros, un Ebita de 122 millions et un bénéfice net de 63 millions.

Restructuration en Allemagne

Confronté à une situation difficile depuis plusieurs mois en Allemagne, Adecco a initié à l’issue du 3e trimestre un “important programme de restructuration”, l’objectif consistant à se désengager partiellement des secteurs de l’aviation et de l’automobile. Dans cette dernière industrie, le besoin de main d’oeuvre a diminué aussi du fait de l’accroissement de la production de véhicules électriques.

Évoquant ses perspectives, Adecco table sur une lente reprise. Si les nouvelles mesures prises récemment en Europe n’ont pas encore affecté la demande, la direction du groupe reconnaît qu’elles pourraient entraîner un ralentissement de l’embellie en termes de revenus.

“A ce jour, il s’agit principalement de mesures visant la vie sociale”, selon M. Williams. Cela affecte le tourisme et l’industrie des loisirs en général, secteurs qui ne sont pas primordiaux pour Adecco. Des domaines plus importants comme l’industrie ne sont pas touchés.

A la Bourse, l’action Adecco a terminé en hausse de 5,6% à 48,58 francs suisses, dans un SMI en progression de 2,17%.

Source : Zonebourse

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