En mai dernier, en pleine crise sanitaire et régression de l’activité économique, avec une baisse de 17% de chiffre d’affaires et de lourds amortissements à assumer, la direction du groupe Adecco annonçait sa volonté de réduire sa rémunération afin de coller un peu plus au monde réel. Louable intention mais aussi rien que de plus normal puisque l’ensemble des rémunérations sont à la baisse et seuls les actionnaires Adecco bénéficient d’une garantie de rendement, une sorte de SMIC pour milliardaires en quelque sorte.

Ainsi, Alain Dehaze n’a-t-il perçu “que” 80% de son salaire de base tandis que les autres membre de l’état-major en préservaient 85%. Ces mesures auront ramené l’enveloppe salariale de la direction générale de 22,2 à 18,6 millions de francs suisses et la rémunération de notre CEO de 3,81 millions de francs suisses à 3, 43, soit une baisse de rémunération de 10%. Le geste est là, il existe mais il s’agit quand même de 3 100 000 euros à l’année soit plus de 258 000 euros pas mois. Pas encore la misère et la certitude d’échapper à la promiscuité des Resto du Cœur.

L’ensemble de la direction aura donc perçu 18,6 millions de CHF au lieu de 22,2. Quant au conseil d’administration la baisse de 4,5 à 4,3 millions n’apparait qu’en trompe-l’oeil puisque, crise oblige, le nouveau président, Jean-Christophe Deslarzes (connais pas…) succède à Rolf Dörig à des conditions de rémunération inférieures de 300 000 euros à son prédécesseur (1,2 millions au lieu de 1,5). Tout fout le camp ma bonne dame ! D’ailleurs, sur ce dernier point, il faudrait nous expliquer comment le conseil d’administration peut baisser sa rémunération lorsque l’on constate qu’elle ne diminue que de 200 000 CHF et que le remplaçant de Rolf Dörig perçoit 300 000 CHF. Nous aurions tendance à penser que le conseil d’administration a plutôt augmenté sa rémunération de 100 000 euros. A vérifier avec un élève de CP…

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