Nous sommes bien obligés de revenir encore sur les budgets tant le sujet nous semble important et s’avère lourd de conséquences pour le niveau de vie et le pouvoir d’achats d’une majorité d’entre nous. Le système de rémunération variable dit “Pyramide”, malgré sa révision partielle, va impacter de façon significative les rémunérations, à la baisse évidemment.

Les remontées qui nous sont faites quotidiennement confirment nos pires appréhensions et la dernière en date vaut son pesant d’Ebita : une agence se voit généreusement gratifier d’une baisse de deux dixièmes de point de ses coûts indirects contre l’exigence une progression de contribution totale de 85% (vous avez bien lu, pas de 8,5 mais de 85%) avec une MBO de + 33% et un chiffre d’affaires de + 11%. Nous parions évidemment sur le départ dans les mois à venir du Directeur d’agence et sans doute d’une partie de son équipe. Mais n’est-ce pas finalement le but recherché ? Et si ces budgets hors-sol ne relevaient pas de l’incompétence mais d’un plan prémédité ? Une sorte de plan social à bas bruit et surtout à bas coût ? Il nous semble impossible d’occulter cette hypothèse.

Certains s’interrogent peut-être sur l’incohérence apparente qu’il y aurait à faire partir des salariés expérimentés alors que l’entreprise a lancé un vaste plan de recrutement. C’est ignorer les stratégies des grandes entreprises et ceux qui ont vécu les deux plans sociaux chez Adecco (PSE et PDV) verront de suite à quoi nous faisons allusion. L’explication est à la fois comptable – remplacement de permanents en CDI, parfois correctement rémunérés, par des CDD et alternants payés au lance-pierre – et managériale : de nouveaux embauchés sans historique et davantage malléables permettent d’appliquer des restructurations souvent pénibles et mal perçues. Le tournant digital de l’entreprise risque d’être laborieux avec des salariés plus “analogiques”, c’est-à-dire ayant accompli leur fonction de façon plutôt conventionnelle.

En synthèse, même une conjoncture faste ne pourrait justifier les budgets qui ont été imposés à la plupart des managers et équipes et comme nos dirigeants ne sont pas nés de la dernière pluie, il faut bien qu’il se trouve quelque part une justification rationnelle. C’est en tout cas l’une de nos hypothèses qui ne demande qu’à être démentie.

5 Commentaires

  1. Si PSE il y avait eu ,beaucoup trop de monde serait parti avec beaucoup trop de coût pour l entreprise
    Cette direction est inhumaine , elle préfère amener les collaborateurs à partir , en risquant le burn out ou autre et avec le risque d une très mauvaise image pour l entreprise
    C est juste lamentable
    Encore une fois ils privilégient la finance et pas l humain
    La moindre des choses c est de respecter ceux qui ont tout donner pendant des années pour cette entreprise

  2. quand je vois mon budget c’est hallucinant, je comprends pas le sens de tout ça
    clairement, ils vont nous pousser dehors naturellement, mais clairement je vais pas me laisser faire, quand je vois l’investissement que j’ai donné depuis 10 ans, tout ça pour avoir un changement de rémunération avec des salaires de misères,
    je ne comprends pas l’entreprise, ils veulent pousser sur des pdm avec des salaires de misères chez nous, bonjour la réputation à l’exterieur,
    il est temps que les RH reprennent le manche et donne de l’air !!

  3. Franchement ils ont pondu un budget qui n’a rien à voir avec notre activité, et de ce que nous avons réellement fait, c’est juste hallucinant, c’est comme si on était puni !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici