Les prix continuent à augmenter en France. Selon l’Insee, l’inflation a continué d’accélérer en mai, pour atteindre 5,2% sur un an en glissement. En Allemagne, elle a d’ores et déjà bondi de 8,7% pour atteindre son niveau le plus élevé depuis la Seconde guerre mondiale. En France, l’INSEE publie ses chiffres ce mardi matin et notre inénarrable ministre de l’Économie annonce un chiffre proche des 5% alors que nous savons que l’inflation pourrait atteindre  et même vraisemblablement dépasser cette année les 10%. Encore ne s’agit-il que de chiffres officiels d’une inflation calculée selon les règles et normes de l’INSEE. Nous n’épiloguerons pas aujourd’hui sur l’inflation réelle, telle que vécue par la ménagère de plus ou moins de cinquante ans.

L’inflation, nous le savons, constitue le meilleur moyen de faire disparaitre comme par enchantement l’argent des salariés et des épargnants. Avec une inflation à 10% l’épargnant qui disposerait de 100 000 euros aujourd’hui perdrait en une seule année 10 000 euros de pouvoir d’achat sans même s’être acheté de voiture ou de moto, ni le moindre pantalon. L’exemple a beau paraitre simpliste, c’est bien de cela qu’il s’agit et de rien d’autre : une disparation accélérée, une volatilisation même du pouvoir d’achat et de l’épargne. Une sorte de gigantesque escroquerie en bande organisée. L’inflation reste la meilleur machine à ruiner rapidement les peuples, sauf dans le cas où serait assurée une stricte indexation des salaires et des rendements de l’épargne, ce qui n’est évidemment pas à l’ordre du jour. Déjà l’activité économique se contracte, la consommation ralentit et le PIB amorce un recul de 0,2%.

Le coût de l’énergie demeure prépondérant parmi les causes les plus évidentes de cette situation et chacun constate qu’il devient de plus en plus coûteux de se déplacer, quel que soit le moyen de transport utilisé et de se chauffer. Les cours de l’énergie ont flambé de + 28% en une année alors que les salaires stagnent et même régressent chez Adecco, Pyramide oblige. Au sujet de ce dernier point, la relative contention des prix du gaz, du pétrole et de l’électricité assurée par l’État n’est réalisée qu’à coups d’emprunts sur les marchés, emprunts qui continuent d’aggraver la dette nationale. A propos, mauvaise nouvelle, dans une dizaine de jours, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) devraient annoncer une augmentation des taux d’intérêt dès le mois de juillet et donc un argent emprunté plus cher. Une première depuis une dizaine d’années… Chaud devant !

La situation présente et prévisible dans un proche avenir impose des mesures d’urgence pour prévenir, au moins en partie, les effets néfastes de l’inflation au premier rang desquels la paupérisation accélérée de tous. Les salariés, et pas seulement les plus modestes compte tenu des niveaux d’engagements relatifs, vont bientôt connaitre des situations insolubles.

En conséquence, il urge d’ouvrir une négociation salariale extraordinaire dans un premier temps et, parallèlement, d’en mener une autre sur le partage de la valeur, sujet qui pouvait paraitre superfétatoire dans les années fastes mais dont la nécessité s’impose aujourd’hui. La CFE-CGC Adecco demande à la direction de prendre la mesure de la situation économique actuelle et à venir et d’anticiper les conséquences qui en découlent pour les salariés.

 

5 Commentaires

  1. déni quand tu nous tiens….tout va très bien madame la Marquise notre peuple de manants gagne bien assez voir grassement….qu’ils mangeassent et se chauffassent un peu moins leurs fera le plus grand bien…envoyez leurs un Olivier qu’ils le fassent fructifier puis 30 euros de piècettes pour les calmer et nos privilèges seront bien gardés

    va manant et ne revient plus me déranger avec ton parchemin

  2. Si les manants pouvaient moins manger, moins tirer la chasse d’eau et donc avoir une meilleure productivité, ça ferait d’une pierre 3 coups semblerait-il. Il y a encore à gratter un peu sur notre dos.

  3. Mes bon saigneurs, manants que nous sommes allons trouver de plus humbles occupations à nos niveaux, c’est à dire poser nos séant, enlever nos chausses et compter nos doyes, en levant bien haut notre main couverte d’une moufle avec une doye de main levée

  4. NAO urgent ça devient dingue avec l’inflation.Un CDI à temps plein et juste de quoi me loger et manger, pas de voiture, peu de loisirs, vacances dans la famille ! On va où ?

  5. Tirer la langue et travailler sans compter nos heures parce qu’ils savent bien que nous avons à cœur de satisfaire nos clients et intérimaires…
    Et zéro récompense.
    Et certainement pas de reconnaissance pour les petites gens du réseau.
    La participation aux bénéfices : jamais vu …
    On arrive à peine à joindre les deux bouts…
    Pourtant « cadre » et au bout du compte, quand on ramène notre salaire a notre nombre d’heures, à peine au SMIC
    Demander un paiement d’heures supp, et la ils voient rouges. Enfin, sauf pour certains …
    Si encore nous étions considérés … mais même pas. A leurs yeux, nous sommes moins que rien.
    Cherchent-ils a nous faire fuir ?
    Sûrement

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