L’inflation désigne une hausse généralisée des prix des biens et services, sur une période donnée. On parle également de hausse du coût de la vie et par conséquent de baisse du pouvoir d’achat si les ressources n’augmentent pas à un même rythme et même niveau. En France, on mesure l’inflation avec l’indice des prix à la consommation émis par l’INSEE, qui représente lui-même une moyenne de plusieurs variations des coûts de produits spécifiques. C’est donc un indice intéressant mais qui n’a que peu à voir avec la véritable inflation subie par les personnes et ménages. Une hausse de 10% sur l’outillage, par exemple, aura infiniment moins d’impact qu’une autre, pourtant deux fois moins importante, de 5% sur les produits alimentaires courants. Élémentaire bien sûr mais il est des évidences bonnes à rappeler.

Selon les données les plus récentes, il est couramment admis, puisque  la très officielle INSEE l’affirme, que les prix à la consommation ont augmenté de 5,6% sur un an selon les derniers chiffres et notre inénarrable ministre de l’Économie prétend même viser 5% en début d’année prochaine, précisant bien vite ““Je ne sais pas si nous les atteindrons, il suffit que la crise dégénère en Ukraine pour que tous ces chiffres volent en éclat, il suffit qu’il y ait une crise majeure en Chine pour que tous ces chiffres volent en éclats j’en ai conscience, donc je les donne avec beaucoup de prudence”. Nous voici bien avancés…

Qui peut d’ailleurs croire un instant que la véritable inflation vécue et surtout subie se limite à 5,6%, ce qui constitue en soi déjà un record mais pourtant bien éloigné de la réalité. La ménagère de moins ou même plus de cinquante ans se gausse bien de ce prétendu 5,6%. Voici pourquoi.

Selon l’INSEE lui-même, les prix de l’énergie ont globalement augmenté de 17.9% en moyenne. Avec +10.7% sur les prix de l’électricité, +18.7% sur ceux des produits pétroliers et + 30.4% concernant le gaz. La plus forte hausse de prix reste celle du fioul, avec une augmentation de l’ordre de 71,1%. Voilà pour les hors-d’œuvres et rappelons que l’énergie est aujourd’hui l’un des principaux postes budgétaires des ménages, notamment pour le transport, le chauffage et l’ensemble des machines et matériels ménagers, hifi, informatique, etc.., sans oublier l’éclairage. On continue ?

Les produits du secteur agroalimentaire, c’est-à-dire les, produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont augmenté de 10,6%. La farine de 21,9% avec les hausses que l’on imagine sur la multitude de produits dérivés au premier rang desquels le pain, les pâtes, la pâtisserie… Mention toute particulière pour la pâtes, l’un des produits basiques de l’alimentation, avec une envolée de + 20,4% d’augmentation moyenne. Puis, dans le désordre, le beurre (+17,4%), la margarine (23,5%)… Par effet de contamination et surtout d’opportunisme, ce sont l’ensemble des prix de l’alimentation qui s’envolent, viande et poisson compris.

Si nous quittons un instant le domaine alimentaire, citons en vrac les produits d’alimentation pour animaux domestiques (+12.3%), les aides à domicile (+16.1%), le transport aérien de passagers ont augmenté de 23.1%, hôtels de 12,3%. Nous pourrions hélas poursuivre l’énumération le restant de la journée et encore n’évoquera-t-on pas aujourd’hui la fiscalité avec les hausses abracadabrantesques du timbre, des taxes, des impôts fonciers, etc…

Chacun a bien compris l’entreprise de paupérisation en cours dépasse largement le cadre de l’entreprise et qui peut prétendre vivre tout à fait au même niveau qu’il y a seulement trois quatre ou cinq ans ? Fausses pénuries et vraies spéculations sont en passe de ruiner le plus grand nombre au moyen d’un inflation voulue, planifiée et soigneusement entretenue mais ce n’est pas le lieu d’en débattre ici. La dégringolade semble s’accélérer avec son cortège de précarité,  d’incertitudes sur l’avenir et c’est ce qui nous importe aujourd’hui.

Par une juste répartition de la valeur, l’entreprise a le pouvoir d’atténuer, même un peu, cette chute du pouvoir d’achat. Soyons clair, elle ne la compensera jamais, dans l’état des législations actuelles. Chez Adecco, compte tenu du gel des salaires et du décalage avec le marché, elle devrait pour ce faire augmenter d’un seul coup les salaires de 20 à plus de 30% pour assurer tout juste un maintien du pouvoir d’achat en regard de celui d’il y a une quinzaine d’années. Parfaitement utopique. Adecco, comme toute entreprise, a tout au moins le devoir moral de limiter autant que faire se peut l’appauvrissement de ses salariés, de tous ceux qui ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Nous reviendrons, dès la semaine prochaine sur la notion fondamentale de répartition de la valeur dont on parle beaucoup ici et là mais… dont on parle seulement.

6 Commentaires

  1. Il est URGEEEEEEEENNNNNTT de nous entendre !!!! J’en ai marre et je ne vais pas continuer à me laisser pourir ma DZ encore des années si ma rém n’augmente pas !

  2. Merci ADECCO pour l’augmentation de 60 centimes!
    Non seulement je vais me barrer avec mes intérimaires mais aussi avec mes clients !!

  3. Adecco laisse déjà tomber ses salariés humainement en cautionnant des comportements inacceptables…
    Alors pas étonnant que la direction abandonne aussi ses salariés financement.
    Quiet quiting, grève , démission !!!!

  4. Vous critiquez, vous critiquez mais on a quand même eu 60ct d’augmentation.
    Pauvres manants !

    Merci Monseigneur Adecco pour ta GRANDE MANSUETUDE

  5. Quand je vois nos collegues charge de recrutement finir le mois a 1400e net je me dis que j ai de la chance?? DEMISSION GREVE la situation a duré trop longtps aucune autre entreprise ne donne de salaire aussi bas; ou est la participation et l interessement???????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

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