Du budget imparti dépend en partie la rémunération de chacun d’entre nous, à des degrés divers selon les fonctions mais nul n’échappe à cette règle qui aboutit à ce que nous soyons rémunéré sur ce qu’il nous est demandé de réaliser plutôt que sur ce que nous faisons réellement. Nous avons en son temps dénoncé en long et en large les effets pervers de ce principe largement répandu dans les entreprises. Il suffit donc d’un budget trop “ambitieux” pour faire fondre voire disparaitre la rémunération variable des salariés. Untel performera à +15% : dommage, il fallait réaliser +30% ! Donc, pas de rémunération variable. Game over.

Sans révéler le moindre chiffre sur ce site, force est de constater qu’aucun des items objectivés pour 2022 n’aura été atteint à ce jour. Ce ne sera pas faute d’avoir alerté dans nos communications sur le montant excessif des objectifs imposés contre toute vraisemblance et sans tenir compte d’une conjoncture quand même très particulière. Imposés en effet car nous connaissons tous le rituel annuel de leur fixation. Le dieu Zurich impose le niveau de progression attendu à une direction nationale – France en l’occurrence – qui pose un cadre et l’impose aux directions opérationnelles avant d’opérer un “cascading” aux Directeurs de zone qui eux-mêmes fixent un budget aux Directeurs d’agence. Ceux-ci sont néanmoins sollicités pour une participation, un peu factice reconnaissons-le, à leur évaluation.

La grande question après cette année noire, plombée par des objectifs hors-sol, c’est quid de 2023 ?  Car baisse du variable, plus inflation galopante, plus énergie de plus en plus coûteuse, cela commence à tirailler sec dans les budgets et trésoreries… La direction reviendrait-elle au réalisme pour 2023 alors que la situation s’avère dramatique au plan national comme international ? Près de 70 000 défaillances d’entreprises pour cette année, un pouvoir d’achat qui s’effondre tandis que s’éclate le niveau d’endettement des foyers comme de L’État… Faut-il continuer à faire semblant que nous nous prélassons encore dans les Trente Glorieuses, avec des taux de progression à deux chiffres dans presque tous les domaines d’activité ? Ou n’est-il pas plutôt grand temps d’effectuer un retour au réel ? Nous ne bénéficions encore d’aucune remontée précise mais communiquerons néanmoins régulièrement sur ce sujet crucial dont dépendent nos rémunérations. Nous sommes bien entendu preneurs de toute information sur les budgets 2023.

Notre direction connait déjà le montant des objectifs impartis à la France pour l’année 2023. Bien sûr, le sujet se débat pour l’instant dans le milieu restreint et très fermé du Codir, loin des oreilles de ceux qui vont devoir souquer sur les avirons, mais le “cascading” ne saurait tarder et chacun devrait, dans les semaines qui viennent, être fixé sur son sort (et sa rémunération probable) pour l’année 2023.

4 Commentaires

  1. Ne rêvons pas ..ça va être comme d’habitude
    Irréaliste irréalisable indécent
    Et ce sera toujours les mêmes agences qui vont se prendre la claque selon le bon vouloir de la DZ

  2. Ne pourrait-on pas avoir les chiffres du taux d’atteinte du budget de cette année même si elle n’est pas terminée ? je suis curieuse de voir

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