“Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise” affirme un proverbe ancien souvent remplacé aujourd’hui par “à force de tirer sur la ficelle, un jour elle casse”. Nous voulons bien entendu évoquer les dernières négociations salariales (NAO) qui demeureront sans doute le faux-pas historique de trop dans la gouvernance de l’entreprise. Nos dirigeants feignent d’ignorer les conséquences redoutables d’une tel mépris affiché ouvertement envers ses salariés et notamment ses cadres mais elles auront, hélas, tôt fait de se rappeler à eux.

Il n’aura évidemment pas fallu attendre cette bévue pour constater un taux de rotation des effectifs croissant d’année en année, une fuite de nombreux collègues expérimentés, de préférence à la concurrence, une dramatique perte des compétences et leurs conséquences évidentes telles que l’érosion continue de nos parts de marché, la quasi-disparition de notre activité BTP et notre recul sur un certain nombre de segments d’activité. Tout cela, les dirigeants du groupe le savent mieux que nous et disposent des statistiques les plus affinées, alors se pose la question : que cherchent-ils ? Quel est leur véritable but ? Les bons résultats financiers sont un peu l’arbre qui cache la forêt : ils reposent essentiellement, outre les avantages financiers consentis par l’État, sur un affaiblissement constant de la structure et des équipes. Pour simple exemple, savez-vous que le groupe a perdu plus de la moitié de sa surface immobilière en quatre années, depuis 2018 ?

Leur désamour envers les cadres n’a certes rien de nouveau et il suffit de remonter dans le temps les article postés sur ce site pour en obtenir plus de confirmations qu’il n’en faut. Mais pourquoi cette gifle supplémentaire, alors qu’il suffisait au contraire de marquer le coup, de rassurer par un geste fort qui n’aurait représenté qu’une goutte d’eau dans un océan de d’acquisitions d’entreprises, de rachat d’actions et de rémunération des actionnaires. Un simple pourboire, une misère mais un geste si prisé qu’il aurait sans doute pu, sinon inverser tout au moins ralentir un peu le grand mouvement de désengagement que nous observons. Aujourd’hui, nombreux sont nos collègues qui évoquent ouvertement la mise en danger de l’entreprise, tout au moins son activité intérim et recrutement, malgré ses résultats financiers appréciables, et émettent des doutes sur sa pérennité.

Aujourd’hui ou demain, notre pétition pour les salaires et le pouvoir d’achat devrait passer le cap des 1 000 signatures, ce que ne peuvent ignorer nos dirigeants tout comme ils ne peuvent ignorer qu’il s’agit d’une manifestation de mécontentement d’une dimension inédite dans l’entreprise. Du jamais vu et la promesse du succès que devraient rencontrer nos prochaines communications et actions.

Avez-vous signé notre pétition pour le pouvoir d’achat et les salaires ?

14 Commentaires

  1. IL FAUDRAIT POUR CELA QU’ILS AIENT L’INFORMATION ….
    Le plus gros problème dans les actions misent en place sont la manière de communiquer. Trop peux sont au courant de ce qui se passe …

    • Comment avez-vous eu accès à ce blog ?

      Franchement qui ne veut pas savoir ne chercher pas

      Soyez donc le porte parole des hamsters de France 🇫🇷 et de Navarre

  2. 2.5 % pour les non cadre ….EN AVRIL 23
    0 pour l’encadrement ????

    Sérieux, ils sont a la ramasse chez nous ?

    a quand une action ? Rendons les aveugles , arrêtons les reportings, montrons leur que sans nous ,sans les managers , sans les les relais que nous sommes de leurs stratégies débiles ……ils n’existent pas !!!

  3. La gréve ce n’est pas vraiment la solution : tu perds des heures ou des journées de salaire et tu retrouves ton boulot quand tu reprends ton poste. Le seul gagnant c’est Adecco qui fait des économies de salaires.
    Faut juste se calmer sur le TAC,sur Goéland et le reporting et se concentrer sur le vrai boulot, les clients et les intérimaires. Faut faire des journées normales et arrêter de bosser gratuitement et tout ira beaucoup mieux en meilleure santé !

  4. Moi aussi j’ai tourné à fond dans la roue pendant 15 ans jusqu’à épuisement mais (après gros pépin de santé) aujourd’hui je vis plus cool chez Adecco et je gagne presque la même chose. C’est dans la tête les amis. Il suffit de savoir ce que vous voulez vivre : vous crever pour Ebita et Zurich ou travailler pour vivre avec vos proches, vos amis, voir grandir vos enfants et leur donner du temps ? Moi j’ai choisi et je vais bien merci !

  5. Bon maintenant on fait quoi ?
    On la fait ou pas cette grève du TAC et de la saisie dans Goéland. ?
    Avec plus de 25% des effectifs d’Adecco France ayant signé cette pétition, vous attendez quoi pour communiquer et lancer les grandes manœuvres.
    On attend 2023 et la fin des élections professionnelles pour que tout le monde garde son poste bien au chaud ? 2024 ? 2025 ?

  6. Nous avons une certaine habitude des critiques et cela fait partie de la fonction. Le plus gênant c’est qu’elles émanent le plus souvent de collègues qui n’ont jamais bougé le petit doigt, ni adhéré, pas même voté aux dernières élections professionnelles. Il s’agit même souvent de petits hamsters pas encore repentis. Je ne dis pas que c’est votre cas, car nous ne nous connaissons pas.

    Faut-il rappeler notre mouvement de gréve du 18 mai 2021 contre l’application du système de calcul de variable Pyramide dont chacun mesure aujourd’hui les ravages. Nous aurions pourtant pu y mettre fin par un large mouvement de blocage. Ce fut un demi-échec.

    Ceci dit, la critique constructive nous fait avancer et nous l’accueillons toujours positivement.

    Alors, oui, nous avons un plan d’action dont la pétition n’est que la première mais indispensable étape : il s’agit de savoir si nos revendications rencontrent un large écho. C’est le cas, donc nous allons passer à la suite. La deuxième étape sera annoncée dans le courant de la semaine. Puis la troisième et enfin un calendrier d’actions que nous espérons le plus largement suivies…

    Alors, nous ne vous demandons que confiance et patience. La situation ne date pas d’hier et elle ne se résoudra pas en huit jours. Mais nous ne lâcherons rien, jamais, ça c’est une certitude.

  7. Autre sujet ! : c quoi la nouvelle pression de notre DO OUEST qui interdit les commandes de Goodies pour nos tt et attirer les candidats ? ! c quoi cette histoire encore ! aucune possibilité de dépense: 1/ POUR RECOMPENSER NOS CDI TT 2/ AUCUN CADEAUX POUR NOS TT HISTORIQUES ET FIDELES 3/ C QUOI CE SIGNE LA !!!!!!

    j’ai comme l’impression qu’elle met un gros coup de pression aux DZ ! serait là fin de “PLUS BELLE LA VIE” en tant que DO ? ! on sentirait peut être le vent tourner ? !!! ou alors on ne surfe plus sur la vague ? !! ou alors on est plus dans une aura de sainteté !
    Ah que c’est dur hein ! quand le marché se tend !! et oui voilà la réalité !!! mais vous n’allez pas dans le bon sens en faisant ça !!!!! tout est encore envoyer à l’envers !!!!!!

    • Merci pour cette information qui corrobore plusieurs remontées de ces dernières semaines. Nous allons devoir reprendre notre bâton de pélerin et mettre de nouveau un focus sur l’Ouest. Décidément…
      En attendant, vous pouvez envoyer en toute confidentialité vos infos sur le sujet à l’adresse :
      cfe.cgc.adecco@gmail.com
      Bon courage et merci d’avance

  8. Confirmation sur notre zone aussi, INTERDIT / FORBIDEN / ARTHUNG !! aucune dépense de Goodies sans autorisation de notre DO dit “EMMA” pour les intimes !!!! et bien voilà, nous sommes revenus au temps de la monarchie où les gueux souffrent au quotidien !!! et on rajoute une couche

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