“A ce point qu’on en vient à se demander si l’on ne nous prend pas pour des jambons”

Dans le climat actuel, pour le moins électrique après le passage en force d’un exécutif ayant pris l’habitude de tirer au gros calibre (49.3) sur le système social français et qui vient notamment de décréter le rallongement de la durée de vie active jusqu’à 64 ans, comment se porte l’AGIRC-ARRCO, le principal et incontestable acteur de la retraite complémentaire ? Très bien, merci. Très, très bien même. A ce point qu’on en vient à se demander si l’on ne nous prend pas pour des jambons.

Nul déficit en 2022, bien au contraire et le résultat s’élève à + 5,1 milliards d’euros et même à + 5,6 milliards si l’on y inclut les résultats financiers tributaires de la baisse généralisée des marchés. Particuliers comme institutions, nul n’échappe à la crise financière en cours et à venir. L’AGIRC-ARRCO constate même une augmentation de 6,3% des cotisations perçues et un niveau de charges parfaitement maitrisé et conforme aux objectifs à atteindre.

Nos politiques et médias évoquent la disparation rapide des réserves des organismes de retraite mais, là encore, s’agissant de l’AGIRC-ARRCO, il s’agit d’une “fake” selon le jargon des journaleux. Parlons plutôt de fausse information. En effet, le niveau des réserves de l’institution reste stable à hauteur de 68 milliards d’euros, un niveau qui devrait normalement permettre de passer les crises et soubresauts de l’économie sans recourir à l’emprunt. Pour mémoire, en une quinzaine d’année l’AGIRC-ARRCO aurait utilisé 37 milliards qu’elle s’efforce de compenser autant que possible lors des périodes les plus fastes, l’objectif étant de disposer à tout moment d’une réserve minimum de 6 mois d’allocations retraite.

Au risque de peiner BlackRock et autres fonds de pension américains et leurs zélés serviteurs, nous sommes contraints de constater que la retraite complémentaire, finement pilotée par les partenaires sociaux, se porte pour le mieux et qu’il n’y avait, nous le savions bien et l’avons plusieurs fois évoqué, aucune urgence ni nécessité à rallonger la durée de vie active, pas davantage à baisser les pensions, ni majorer les cotisations.

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