“Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément(Nicolas Boileau)

Un délicat euphémisme, fruit d’une éducation rigoureuse, nous inciterait à affirmer qu’il existe dans l’entreprise comme un certain déficit de communication, une difficulté à informer et décliner les consignes, même les plus sommaires. En témoigne le nombre de questions qui nous parviennent quotidiennement par tous les canaux possibles et imaginables, d’échanges multiples, souvent contradictoires, de témoignages d’incompréhension et de manifestations d’inquiétude qui découlent de cette carence. Jamais nous n’avons ressenti à ce point les effets d’une communication à la fois insuffisante, brouillonne, brouillée et même embrouillée.

Parmi les sujets les plus fréquemment évoqués ces derniers jours revient, entre autres, celui du changement de politique carburant découlant d’une modification de la prise en compte d’un avantage en nature passant de 30 à 40% pour les bénéficiaires d’une voiture de fonction, moyennant la possibilité de ne plus payer de ses deniers le moindre litre de carburant utilisé à titre privé. Soyons clair, il s’agit avant tout pour l’entreprise de répondre aux exigences de l’URSSAF et de mettre un terme à une sorte d’abonnement aux lourds redressements annuels de plusieurs centaines de milliers d’euros. L’entreprise aura suffisamment œuvré pour cet organisme.

Chacun y va de son interprétation, affirmant ici qu’il en coûtera 10% du montant de chaque plein, d’autres évoquant plutôt un coût restant à charge de 10€ à chaque passage à la station-services, d’autres encore imaginant que cela reviendra finalement à faire un plein de carburant à ses frais. Il faut dire que les approximations dans la présentation qui avait été proposée à vos élus en CSE Central n’auguraient rien de bien rassurant. Et puis revient la question des péages : sont-ils aussi , comme le carburant, pris en charge lorsqu’il s’agit de déplacements personnels ? Et l’abonnement au télépéage ? Plus personne n’y comprend rien et même ceux qui savent finissent par douter. Vos élus en sont réduits à réclamer une “foire aux questions” (FAQ)… Il y avait naguère un service communication interne qui aurait pu user des trésors et ressources de pédagogie pour réaliser triptyques et webinaires succincts, coupant ainsi court à toute interprétation hasardeuse.

Les OSI sont-elles en train de perdre leur “I”

Autre sujet très tendance ces derniers jours, les OSI, basés comme leur appellation l’indique, sur la performance individuelle. Voici que l’on nous sort d’un chapeau des OSI tous orientés vers la base clients et le nombre de nouveaux clients. L’objectif individuel devient donc bizarrement collectif, sans qu’on sache bien pour le moment s’il s’agit d’une orientation propre à une Direction opérationnelle ou d’une mesure nationale. Une remontée, isolée pour le moment, évoque même la piste zurichoise. Là encore, rideau de fumée, tam-tam et téléphone de je ne sais plus où : personne ne semble détenir de réponses à ces interrogations. La situation devient problématique sinon inquiétante et, comme toujours dans ces situations de confusion, la communication informelle l’emporte sur la formelle. C’est un peu “Pause-café”généralisé.

Les PDM

“Faute de grives on mange des merles” affirme un vieux dicton exprimant de façon imagée qu’à défaut d’obtenir ce que l’on souhaite, il faut bien se contenter de ce que l’on possède. Que les données les plus récentes concernant les parts de marché se fassent désirer, rien de nouveau sous le soleil, mais de là à s’en aller repêcher des données de 2022, il y a quand même un pas ! Selon certaines remontées, la dernière comparaison en vigueur consisterait à rapprocher les chiffres de Q4 2023 à ceux de Q4 2022. Sur ce point aussi les spéculations vont bon train. Les uns pensent que, selon les dernières modifications du système de rémunération, les PDM n’impactent plus la part variable tandis que d’autres affirment le contraire. Ohé la direction ! Il y a quelqu’un ?

Trop-perçus : la machine à perdre est relancée

Dans ce contexte pour le moins troublé, il ne manquait plus que le retour en force des trop-perçus que nous évoquions il y a quelques jours dans notre article “Donner c’est donner et reprendre c’est quoi alors ?“. Loin des bureaux et salles insonorisées du Codir, précédant ou succédant au découragement, la colère gronde, nous pouvons l’affirmer. Il nous semble pourtant aisé de comprendre que, psychologiquement et concernant la rémunération, la récupération de trop-perçus demeure la mesure la moins tolérée et la plus impopulaire qui soit. Reprendre un argent, souvent déjà dépensé, alors même que le niveau de rémunération lui-même fait débat depuis toujours, s’avère pour le moins maladroit.

Notre requête du jour se résumera à réclamer une communication à la fois urgente, simple, claire, lisible, subtilement pédagogique et suffisante. Si besoin est, nous offrons nos services et notre contribution.

13 Commentaires

  1. N’oublions pas la campagne de REVALO HAN, avec des rendez-vous à prendre avec des clients pendant l’été, et un courrier qui doit partir du siège dont personne ne sait ce qu’il contient nis les DZ, ni les DO, ni les RDB et autres relais commerciaux à part peut-être notre DG et encore même pas sûr. Bonjour la communication ! Encore une fois se sera nos clients qui nous enverrons une copie du courrier une fois reçu comme d’habitude très pro !!!

  2. Il y a de quoi faire un roman à propos des dysfonctionnements liés à la communication. Je vais vous contacter pour apporter de l’information

  3. Et on en parle des 2 demi-journées négociées par votre CFE-CGC pour les aidants et qui faisaient défaut lors de la vidéo de présentation de l’accord handicap aux permanents??

  4. Que dire du “Jeux de l’été” ou on nous a dit lundi qu’il fallait commander les affiches, flyer et ballons, sur Marketstore, puis ensuite qu’il fallait imprimer les affiches nous même, et que pour les ballons on était en rupture de stock donc ben tant pis…

    Sur les affiches il y a marqué “pour participer renseignez vous en agence” c’est ballot parce-que nous on ne sait pas ce qu’il faut faire pour les inscrire au tirage au sort !

    Le top de l’organisation et de la communication ça devient vraiment n’importe quoi !!!

  5. Ça panique sec là haut …attention ça peut conduire à des décisions graves et au passage aux licenciements de quelque uns ….Pathétique
    Ils ne savent plus comment faire pour atteindre ce qu ils ont vendu à Zurich

  6. Eh Manue tu descends ? Bah oui, tu descends faire un vis ma vie dans une agence ?
    Pour voir que tac + tac + tac ça ne fait pas + 3 TT au planning et + 3 clients.
    Ou tu préfères rester dans ton nouveau bureau de ta nouvelle tour d’ivoire pour claquer la bise aux DZ et relever les compteurs.

    • Il est surtout à Roland GARROS en ce moment.
      Heureusement pour lui le COVID n’est plus là car il en sert des paluches.
      Rolland GARROS on y voit du beau monde, et on y mange bien c’est déjà ça de pris et sa remonte le moral quand on vit sur Paris en ce moment…

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