Du 1er au 31 août 2025 rediffusion des articles les plus lus de l’année – Article publié le 18 octobre 2024

Les trois premières lignes de notre article  “Direction opérationnelle Perm : des consultants sous haute pression…” du mois de mars dernier plantaient sans ambiguïté le décor : “Chez Adecco, nombreux sont les emplois, postes, fonctions où l’on souffre mais, selon les remontées qui nous parviennent, la Direction opérationnelle Perm occupe sans doute l’une des trois marches du podium.”

S’il nous fallait revoir aujourd’hui notre copie, c’est sans doute la première marche du podium que nous attribuerions à la Direction opérationnelle Perm. Une remontée inquiétante, puis une autre et d’autres encore, la situation nous apparait suffisamment inquiétante pour que nous placions le débat sur la place publique et nous posions la question : que se passe-t’il dans les équipes de la Direction opérationnelle Perm ?

Au turn-over légendaire de cette Direction opérationnelle s’ajoute la multiplication des arrêts-maladie, des états dépressifs plus ou moins naturellement assumés et avoués et de plusieurs situations caractéristiques d’épuisement professionnel, dit burn-out. Certains nous avouent même leur recours à un professionnel de santé, psychologue ou psychothérapeute pour tenter de surnager.

Les victimes d’un management obsessionnellement centré sur les chiffres, des chiffres pour les chiffres, sans âme, sans idéal, sans autre perspective que de les développer encore et encore, quitte à œuvrer neuf, dix ou parfois douze heures par jour. Mais attention, la consigne est claire, d’accord pour travailler sans compter mais pas question pour autant d’envoyer des courriels à des heures indues et prière de plutôt les engranger en boîte d’envoi pour les lâcher, par salves, après le chant du coq. La forme doit être respectée. Sans parler de la multiplication des réunions, en visio le plus souvent, mais tout aussi chronophages que les réunions en chair et en os, où il n’est question que… de chiffres.

Plusieurs témoignages nous font état d’une absence totale de prise en compte de l’humain de la part de la direction ou des RH, aussi bien dans les discours que dans les faits, juste le lancinant lavage de cerveau quotidien à coups de budgets non atteints et de KPI, sans bien entendu jamais s’interroger sur les véritables causes des écarts observés. Originalité des objectifs : il sont uniformes, toutes régions géographiques confondues et ventilés sur douze mois, sans la moindre prise en compte d’une quelconque période de congés. Pourtant, dans les comptes-rendus d’entretien de performance, il nous est bien précisé que les objectifs se doivent d’être SMART (Spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels). Tu parles, Charles. “Une dinguerie cette DO Perm” nous lance une consultante au bout du rouleau.

Il y aurait encore tant à dire, toujours selon nos sources, sur la manque d’accompagnement, les intégrations à la va-vite, le marquage à la culotte, les consultants plus que quadragénaires auxquels on s’adresse comme à des débiles profonds ou de petits enfants, les pressions psychologiques intolérables, les départs incessants que l’on ne tente surtout pas d’expliquer…

Quelle leçon la direction a-t’elle retenu du rapport d’expertise sur les risques psychosociaux chez Adecco, publié en 2020 par nos experts du cabinet Secafi ? Un rapport qui concluait sur un niveau élevé d’exposition aux risques psychosociaux et évaluait à 62% le nombre de nos collègues victimes d’un important stress décompensé ? Une fois encore, un droit d’alerte devrait s’imposer mais rien ne se fera contre, ni même sans l’appui de nos collègues en souffrance. N’hésitez pas à nous contacter.

1 COMMENTAIRE

  1. De pire en pire cette DO!!! J’ai entendu pleins de petits courriers de licenciement rupture co peu être une fermeture asap ????
    Je regarde de loin cnest tjr un plaisir de les vvoir se casser la geule surtout depuis qu’on met des MINIMOYS à la DR

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