
La phase 1 de la bascule d’un client, de l’agence vers Talent supply chain (TSC), devrait logiquement être vécue par les équipes des agences comme la plus indolore de la manœuvre. Il s’agit, tous l’ont bien compris, du début d’un processus d’exfiltration de la clientèle vers un mode de gestion différent et externalisé, avec appui important de l’agence (sourcing, contrats…) dans un premier temps, puis évidemment sans elle ultérieurement.
Nous voulons évoquer ici la méthodologie ou plutôt son absence, au travers d’un exemple concret et récent. Imaginez recevoir un simple courriel vous apprenant que tel de vos principaux clients – un client à plusieurs dizaines d’intérimaires au planning – bascule en test TSC, et vous convoquant à une call de présentation moins de quarante-huit heures après. Aucun échange préalable avec votre hiérarchique, encore moins de négociation… Rien, juste cette information brute du basculement vers TSC d’un client que vous suivez et souvent chouchoutez depuis des années. C’est ce qu’on appelle manquer de tact et même de respect et il y a déjà de quoi fâcher quelques Directeurs d’agence et leurs équipes qui se décarcassent au quotidien.
Nous nous faisons ici les porte-paroles des équipes qui nous remontent leur mal-être et ce sentiment de ne plus rien contrôler, de n’être plus maitre de rien. De plus, l’orientation vers une fonction totalement dédiée au “care“, c’est-à-dire au soin, à caresser clients et intérimaires dans le sens du poil, ne rassure guère davantage les équipes sur leurs perspectives d’avenir. Même plus de KPI, ni la moindre marge de négociation. Combien de temps cela durera-t-il ? Quid de ce formidable capital relationnel liant les équipes à leurs clients ? De cette connaissance réciproque qui favorise bien souvent le maintien et le développement des parts de marché chez ces derniers ? A propos, puisqu’on en parle, pourquoi ne pas établir un point exhaustif sur les évolutions ou régressions de parts de marché Adecco chez les clients basculés en Talent supply chain ? Les quelques indicateurs dont nous disposons sont édifiants…
Dans un premier temps et avant de remettre en cause de quelque façon que ce soit les orientations prises, nous nous faisons les porte-paroles de nos collègues et des équipes pour réclamer juste un peu de considération, de la visibilité, des perspectives. Bref, un dialogue respectueux entre collaborateurs de bonne compagnie. Est-ce trop demander ?



Et encore, on ne parle pas du fait que certains clients sont mis devant le fait accompli sans qu’on le leur demande leur avis !! Bonjour la communication et le respect !!
On continue à vouloir faire de l’industrialisation alors que nos concurrents les plus agiles sont eux dans une dynamique de proximité. Eternellement, notre fameuse intimité client qui permet de décrocher parfois la lune. La TSC a surement une vertu pour les comptes qui sont non développable à partir de l’agence mais pas ceux qui sont chouchoutés et génèrent de la PDM.
Avant de prendre des décisions stratégiques dans des sphères qui éthérées, demander aux opérationnels leur avis, peut-être que les résultats et PDM remonteront !!!!
Je suis complètement en phase, il faut mettre de la proximité et encore plus sur les comptes rentables, volumiques rentables, volumes subventionnés pour encore gagner davantage en MB et en PDM.
Par contre pour moi, il est hors de question de continuer avec des comptes à 3% NON SUBVENTIONNES et qui prennent du temps donc la TSC est une opportunité pour leur passer le bébé parce que personne n’en veut … Aucune garantie que cela fonctionne mais au moins je vais pouvoir faire autre chose…