Pendant que nous nous abandonnions à l’insouciance (pluvieuse) du mois d’août, les affaires continuaient bon train et Adecco annonçait sobrement le rachat de OnForce Inc, une société commercialisant un système de gestion des contrats pour le
personnel indépendant sur la base de solutions informatiques
dématérialisées (“cloud computing”). Par pudeur sans doute, les conditions financières de cette transaction n’ont pas été divulguées mais notre président, Patrick De Maeseneire, se voulant rassurant, précise que le rachat n’aura pas d’impact financier significatif. Question finance, nous voici donc rassurés et cela prouve, si besoin était, que le groupe Adecco peut racheter un groupe américain de services sans que cela affecte sensiblement sa trésorerie. Cette acquisition serait juste “un petit ajout technique judicieux”, commente un analyste financier. Qu’en termes galants ces choses là sont dites.
OnForce, fondée en 2004, se présente comme un fournisseur de solutions FMS (freelancer management system) basées
sur le cloud qui aident les entreprises à gérer leur utilisation de
travailleurs indépendants et ce rachat permettrait, selon les communiqués officiels de l’entreprise, de combiner les solutions de OnForce avec celles VMS (vendor management
system
) de son activité Beeline pour constituer une offre intégrée
unique. C’est clair, non ? En décodé et en intelligible, OnForce fournit un système de gestion des contrats pour le personnel indépendant, ce qui, en ces temps de détricotage du salariat, va sans doute dans le sens du vent…
En synthèse, nous constatons une fois de plus que la santé financière du groupe lui permet de poursuivre des acquisitions à l’international alors qu’est menée en France une politique d’ultra-austérité, assortie d’une régression des salaires à coups d’avenants alambiqués et d’une baisse quasi-permanente des effectifs.

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