Du 3 au 27 août rediffusion du meilleur de l’année


Sans surprise, le régime de notre complémentaire santé s’avère
déficitaire pour l’année 2014. Lourdement déficitaire, même. Sont
pointées du doigt les dépenses excessives et plus particulièrement le
déficit important occasionné par les conjoints dont la quote-part
devrait fortement augmenter et même vraisemblablement au moins doubler.
On sait qu’aujourd’hui les conjoints contribuent à hauteur de 23 euros
par mois et le calcul s’avère donc simple : la participation pourrait
bien se monter à une cinquantaine d’euros. On comprend bien ici le
glissement qui s’opère entre une mutuelle considérée auparavant comme
familiale et une sorte d’assurance individuelle dont on exige
l’équilibre pour chacun des assurés.





Mais cette mesure ne suffira évidemment pas à combler à déficit qui
laisse rêveur sur les conditions dans lesquelles s’est déroulée la
négociation il y a deux années seulement. Il faut reconnaître que la
portabilité, effective depuis juin dernier n’a fait qu’aggraver
considérablement la situation. Sans parler des taxations éhontées
imposées par les précédents gouvernements qui ont pioché allègrement
dans les mutuelles complémentaires santé au risque d’une dégradation,
aujourd’hui avérée,  de l’accès au soin des salariés les moins aisés.
D’année en année, le reste-à-charge s’alourdit et il devient de plus en
plus coûteux de se soigner convenablement.



Alors, comme pour tout contrat d’assurance, la situation ne pourra
s’améliorer qu’en œuvrant sur les deux sempiternels leviers : les
cotisations et les prestations. Comme pour la retraite, l’alternative
demeure inchangée entre l’augmentation des cotisations et la baisse des
prestations, l’un n’excluant pas toujours l’autre… Partenaires sociaux
et direction vont devoir rapidement opter pour un choix entre le
maintien des prestations au risque d’une augmentation des cotisations ou
pour l’inverse. Mercer pourrait, de son côté, proposer un encadrement
serré sur les postes les plus déficitaires tels que les soins dentaires,
éternel bouc-émissaire du système de santé, les analyses, la
radiologie, les auxiliaires médicaux… Tout cela n’épargnera sans doute
pas une hausse des cotisations, l’objectif affiché étant le retour à
l’équilibre du régime au 1er janvier 2016. L’assureur (AG2R) a très
clairement posé un ultimatum et ne renouvelle le contrat cette année que
sous l’expresse réserve d’une mise en place en 2015 de mesures
suffisantes pour ce retour à l’équilibre.






Outre l’augmentation, apparemment incontournable de la participation des
conjoints, nous nous acheminons sans doute vers une baisse des plafonds
de remboursement sans savoir si pour autant un maintien en l’état des
cotisations pourra être assuré. A suivre sur ce blog et nous reviendrons
plus en détail sur le sujet dans notre lettre confidentielle
d’information dont le premier numéro devrait paraître en tout début
avril.

2 Commentaires

  1. la mutuelle, un bien de consommation par escellence: on s'en sert même quand on n'en a pas besoin. La part des conjoints, il est largement temps qu'elle soit augmentée: pourquoi des salariés célibataires devraient payer pour les conjoints de leurs collègues ?
    Quant à ce que la mutuelle augmente, on en est encore loin: vu que le montant de la part patronale va changer dans toutes les entreprises, la seule chose qui changera le montant des remboursement sera le "contrat responsable.
    Le trouve dommage de décrier la portabilité, ceux sont les chomeurs qui sont la plus grande main d'oeuvre des sociétés de sous traitance non ?

  2. Vu mais pourquoi les salariés qui gagnent le plus plus doivent-ils payer plus cher leur mutuelle ? Cadres chez ADECCO, réveillez-vous ! Quel est l intérêt de gagner plus ?

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