Les grandes écoles comme les entreprises possèdent le plus souvent leur structure d’anciens dont l’objectif se limite le plus souvent à maintenir un contact entre salariés ayant quitté l’entreprise pour prendre une retraite dûment méritée ou toute autre raison avouable. C’est le principe de l’amicale qui, à intervalles réguliers, organise quelques pots et diners permettant aux ex-salariés de se sentir un peu moins isolés et de maintenir un lien entre eux. On y parle généralement du bon vieux temps, celui qui file, mais aussi de l’actualité d’une entreprise que quelques instants de mélancolie peuvent parfois amener à regretter. Nostalgie quand tu nous tiens.
Chez Adecco, la structure des anciens se nomme Alumni, présidée par Thierry Bernard, ex-directeur régional de la région Nord qui œuvra quelques décennies durant chez Ecco puis Adecco. L’idée de créer et d’animer une association regroupant d’anciens collaborateurs s’avère  plutôt sympathique, surtout si elle s’efforce de maintenir le lien avec les salariés de l’entreprise d’aujourd’hui mais ce genre d’initiative butte le plus souvent sur un certain nombre d’écueils fondamentaux dont un manque chronique de moyens mais aussi et surtout un problème d’objectif et de finalité.

Se réunir, très bien, mais pour quoi faire ? Les souvenirs d’anciens combattants ne peuvent suffire à alimenter durablement une organisation qui se voudrait tournée vers le présent et l’avenir. Y manqueront forcément une vision, un projet, un programme structurant autour d’un certain nombre de thèmes. Des réflexions aussi, sur la gouvernance d’une entreprise, le management, les erreurs passées et leurs leçons, la situation économique, l’évolution de la profession… Pourquoi pas un cycle d’interventions, de conférences, un bulletin d’information, etc… ?

La visite du site Alumni déçoit d’emblée par son manque de contenu. Quelques diners organisés ici et là. Très bien, mais après ? Une rubrique “Actualités” réduite  à sa plus simple expression, un carnet d’adresses rikiki auquel la moitié des inscrits n’ont pas visiblement pas souhaité ajouter leur photo – dont on connait l’importance lorsqu’il s’agit d’identifier d’anciens collègues -, aucun article de fond sur les sujets sus-évoqués…

Dommage, de la part de cadres ou non cadres ayant souvent donné beaucoup de leur énergie et de leur motivation à l’entreprise et qui auraient sans doute un certain nombre de choses à dire, de témoignages à apporter et, pourquoi pas, de préconisations à suggérer. Alors, envoyons leur ce simple message d’encouragement : Allez les anciens, vous pouvez mieux faire !

4 Commentaires

  1. Un club de vieux beaux…? Je suis surpris de voir des personnes cadre dirigeant, membre du CODIR, qui sont parties pas vraiment de leur plein gré,avec un gros chèque parader lors de rencontre.Un club échangiste? pardon un club pour échanger des idées. Moi de mon temps j'avais fait tel et tel truc. Je pense encore une fois que les dirigeants actuels d'Adecco sont très manipulateurs et cherchent par ce moyen à reconquérir un peu de crédibilité auprès des collaborateurs et certainement aussi auprès des gros donneurs d'ordre.

  2. J’ai connu Thierry Bernard à la direction Regionale de Marcq en Baroeul Adecco.

    Il plaçait ses proches à des postes clés importants. Notamment son fils Tanguy.

    Mais surtout il licenciait ses collaborateurs à tour de bras. Ou plutôt…. il demandait à ses cadres minables de se charger de cette basse besogne.

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