Du 8 au 26 août, rediffusion du meilleur de l’année. Publié le 15 février 2016
Chaque
salarié permanent a récemment reçu un courrier signé de notre Président
et contresigné par notre Directeur général Adecco France, expliquant
sobrement les raisons de l’attribution d’une prime de 200 € pour chaque
salarié permanent. Il s’agit de célébrer un “bon cru 2015”, fruit du
retour à la croissance du marché et du maintien d’une “politique
tarifaire vertueuse”.




La
prime tient donc lieu de remerciement sonnant et trébuchant  et il
s’agit, comme cela a été dit et répété, d’un remerciement collectif pour
l’engagement et les efforts de tous. Nous prenons acte du geste avec
d’autant plus de bonheur que nous sommes, avec d’autres élus de certains
des syndicats présents dans l’entreprise, à l’origine de sollicitations
réitérées en ce sens. Nous ne pouvons que nous réjouir d’un geste que
nous sollicitions depuis des nombreuses années et tout particulièrement
ces derniers mois.




Que
vous ayez 5, 10, 15, 20 ans d’ancienneté ou davantage, avez-vous déjà
bénéficié d’une prime imprévue, non contractuelle, versée uniquement à
titre de remerciement ? Non, bien entendu, et cette prime constitue à la
fois une excellente nouvelle et une première prometteuse dans
l’entreprise. Ne faites-vous aucun rapprochement avec le versement en
mai dernier d’un rattrapage de participation ? Croyez-vous vraiment que
ces deux bonnes nouvelles n’ont rien à voir entre elles ou pensez vous
plus raisonnablement que les cadeaux ne tombent pas du ciel, ni de la
hotte du Père Noël mais plutôt que chaque avancée salariale résulte d’un engagement, d’une sollicitation répétée et de l’action constante de quelques élus au rang desquels nous prétendons figurer en bonne place ?




Nous
en revenons au titre de cet article et à l’étrange oubli du courrier de
la direction. Pourquoi n’avoir pas même mentionné que cette prime vient
couronner des mois de négociation et qu’elle répond à une de nos
revendications majeures défendues bien en deçà et au delà des
négociations salariales ? Pourquoi avoir “oublié” d’évoquer nos
suggestions et nos relances assidues en faveur d’une prime
exceptionnelle dont vous trouverez d’ailleurs de multiples mentions sur
ce blogue ? La plus récente datant du lundi 25 janvier, dans notre article “NAO Adecco : peut mieux faire“, dans lequel nous écrivions notamment Bref,
pas de quoi s’étouffer et l’entreprise poursuit sa politique
d’austérité salariale alors que  vient d’être finalisé le rachat de 3,9
millions d’actions pour un montant global de 250 M€, deux-cent-cinquante
millions d’euros, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs. Pensez un peu,
qu’une prime exceptionnelle de 1 000 euros, par exemple, versée à chacun
des 3 500 permanents ne représenterait jamais que 3,5 M€ et là, l’on
vous parle de 250 M€ qui eux-mêmes ne représentent jamais qu’environ 2%
du capital de l’entreprise. Inutile d’épiloguer, n’est-ce-pas ?”




Pour mémoire, la prime exceptionnelle fut annoncée le 28 janvier, soit trois jours après la publication de cet article.




L’étrange
oubli du courrier de la direction c’est donc l’absence de toute mention
du dialogue social dont les (trop) timides avancées bénéficient à tous
les salariés, adhérents ou non d’une organisation syndicale. La prime
exceptionnelle de 200 €, geste inédit dans l’entreprise, résulte
précisément et à l’évidence de notre action constante et il eut été
honnête et courtois de le rappeler, ce qui n’enlevait, ni ne diminuait
en rien le mérite de la direction dans cette affaire. Adecco doit
continuer à progresser dans la reconnaissance du dialogue social, seul
véritable moteur des avancées en matière de conditions de travail et de
rémunération.

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