Êtes-vous proche du burn-out ?
Le burn-out n’est pas un « état » en tant que tel: il correspond plutôt à
une résultante d’une somme d’actions et de réactions et s’apparente en
cela davantage à un processus plus ou moins long, qui
selon les personnes et les situations variera en intensité et en
gravité.  Une personne atteinte de burn-out n’est donc pas
nécessairement au bord du gouffre… du moins au début…
Une bombe à retardement
Et c’est bien là qu’est tout le problème : la maladie est difficile à diagnostiquer car son évolution est insidieuse et parfois invisible,
les signaux étant mineurs dans les débuts de la maladie. Conséquence :
le burn-out peut difficilement être traité car difficilement anticipé.


C’est d’ailleurs pour cette raison, qu’on assiste parfois, dans les
formes les plus aiguës de la maladie à de véritables « pétages de
plombs » qui semblent sortir de nulle part alors que la maladie est
sous-jacente depuis plusieurs mois déjà…
Qui est touché par le burn-out ?
Le burn-out touche différentes personnalités. On
notera cependant que les profils rigides, perfectionnistes, et très
exigeants sont de « bons » candidats au burn-out. Mais cela ne veut pas
dire que la plupart des gens ayant ce profil feront un jour un burn-out.


Tout est une question de contexte et de superpositions.
Le burn-out apparaît dans des situations bien particulières où il y a
cumul de facteurs qui font intervenir  à la fois la personnalité, les
relations interpersonnelles, et la sphère sociale.


Les symptômes sont variables d’une personne à une autre mais la
fatigue, l’irritabilité, la déprime, un sentiment de débordement sont
les dénominateurs communs du burn-out.
Une fatigue extrême
Une fatigue qui s’accroît au fur et à mesure de la journée de travail montre
un épuisement intellectuel et doit faire penser à un burn-out si elle
persiste. La personne atteinte est très fatiguée en rentrant chez elle,
plus qu’à l’accoutumée. Elle a besoin d’un temps de récupération
beaucoup plus important qu’une personne lambda.
Une déprime générale
Un sentiment de tristesse, une fatigue surtout présente
dans la matinée, parfois dès le réveil, et qui ne s’efface jamais
totalement, le sentiment d’être inutile, d’abord dans son travail puis
ensuite dans tous les autres domaines de la vie doivent amener
l’individu à s’interroger sur l’origine de cette déprime.
Il doit la mettre en lien avec son travail, en remontant sur plusieurs
mois et analyser la dégradation progressive de son humeur à travers le
prisme des événements de sa vie professionnelle.
Un sentiment de débordement
Grâce aux nouvelles technologies, l’hyperactivité est
survalorisée dans notre société. Faire dix mille choses à la fois,
multiplier les activités, aller le plus vite possible, etc, est
considéré comme positif. Or, si on se sent débordée, dépassée,
surchargée, c’est qu’on répond, certes, aux exigences d’une société
tournée vers la performance, mais au détriment de soi. C’est le début
d’un mal-être face auquel il est important de réagir et qui doit faire
penser à un burn-out.
Un désintérêt pour tout

Désintérêt pour le travail, pensées anxiogènes, sentiment de désespoir, d’impuissance
sont les symptômes typiques du burn-out. Travailler, et plus tard
vivre, si le burn-out n’est pas pris à temps, devient de plus en plus
pénible d’où un repli sur soi-même.


Les activités liées au travail, puis dans un deuxième temps, celles
liées à la vie personnelle, perdent tout intérêt. Les personnes
atteintes de burn-out recherchent la solitude et perdent même le contact avec leurs proches qui ne comprennent pas ce changement d’attitude.
Savoir se détendre

En cas de burn-out, la prise de recul est indispensable.
Pris dans la spirale, il est cependant difficile d’en sortir :
l’individu veut toujours en faire plus et a cette sensation de pouvoir
finir un jour la somme de travail qui lui revient sans toutefois en voir
le bout.


Exercices de visualisation, temps de pause programmés, méditation, sophrologie, doivent impérativement faire partie d’une thérapie globale.
Faire du sport

Faire du sport lorsqu’on est atteint d’un burn-out, n’est pas la
première chose qui vient à l’esprit et pour cause : la fatigue est
tellement immense qu’on aspire plus à son canapé qu’à une salle de
sport.


Pourtant, l’activité physique, permet de sécréter des endorphines, qui ont la capacité de détendre et d’apaiser l’esprit. Le sport, dans cette optique, permet donc de se régénérer et de transformer la fatigue mentale, en fatigue physique, bien meilleure pour la santé !
Une consultation s’impose
Si vous présentez plusieurs des symptômes ci-dessus et pensez être
victime d’un burn-out, la première chose à faire est d’aller voir votre médecin généraliste et/ou éventuellement un psychothérapeute. Un arrêt de travail, plus ou moins long en fonction de la sévérité des cas, est indispensable et le repos nécessaire.


Un traitement médicamenteux peut être proposé en parallèle. Une thérapie cognitive
ainsi que l’apprentissage de techniques de gestion des émotions et
d’affirmation de soi peuvent s’avérer d’une grande aide. Le tout est de
prendre conscience que des aides extérieures sont nécessaires pour s’en
sortir.

3 Commentaires

  1. Article sur lequel personne n'a rebondi. Pourtant il fait à mon avis partie d'un gros plan sous-marin qui se prépare. Depuis quelques jours, j'ai des échos de «changements de carrière» pour des collègues.
    Quel coup tordu nous prépare l'entreprise avec ce contexte déjà bien dégradé???

  2. Toujours noyée dans le travail je n'ai pas vu le coup venir. Mon agence ne dégage pratiquement pas et je ne vous parle pas de la pression que je vis depuis plus d'un an.
    J'ai enfin ouvert les yeux. L'autre jour, ma DZ passait à proximité de mon agence, un hasard y parait, elle m'appelle et me dit: "Tu fais quoi ce midi?"
    Le ton était beaucoup plus apaisé, j'ai trouvé ça top et me suis dit: Super sympa!
    J'ai dit ok pour le déjeuner, dans un resto sympa en plus (elle voulait du calme, que l'on se pose, tant pis si on arrive après l'heure, ma collègue était là pour prendre les appels…)
    Un petit apéro sympa: la famille et tout le reste comment ça va? Tes dernières vacances… Enorme je n'ai pas vu le coup venir!
    Et là avec un grand sourire: "Tu penses faire quoi l'année prochaine", je commence à parler qu'on serait peut-être parti à Madère… je m'étais trompée… c'était professionnellement.
    Tout naturellement elle m'annonce: "Je ne compte pas te garder" et je suis en CDI!!!
    Autant dire que l'excellent dessert que j'avais vu sur la carte, je n'en ai plus voulu et finalement retour à l'agence avant l'heure d'ouverture.
    Pour l'instant, plus de son, plus d'image.
    J'ai consulté car moralement, je suis passée de 8/10 à 2/10… je vous laisse imaginer la suite.

  3. Impressionnant avec Anonyme de 13:04,
    Perso c'était avec ma RRH, la semaine dernière. Certainement envoyée par les "Dieux".
    Elle a voulu me faire passer la pilule, je lui l'ai vite faite ravaler.
    Les propositions, accrochez-vous: un petit chèque à faire valoir pour une formation, histoire d'avoir peut-être la conscience tranquille: "Regardez, on a accompagné", passer de DA à un poste style responsable d'une branche d'activité sous les ordres d'un collègue qui m'a toujours fait des coups par derrière ou m'inciter à postuler à un poste complètement à l'opposer de mon poste actuel.
    Non mais Allo!

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