Comme c’était prévisible, la direction vient de décider de l’extension de la période d’activité partielle jusqu’à fin septembre (pour le moment…). Vos élus de la CFE-CGC ont réagi vivement en instance, pendant les réunions des CSE et alerté notre direction sur les très sérieux risques psychosociaux que fait encourir aux salariés cette prolongation de l’activité partielle (A.P.), façon édulcorée d’éviter l’expression chômage partiel. Vous le voyez, la forme ça change tout !


Nous contestons les allégations de la direction qui prétend faire reposer sur les épaules des Directeurs d’agence et de site l’entière responsabilité de la décision de mise au chômage partiel de son équipe. Qui peut vraiment gober que c’est lui seul, à qui l’on a enlevé l’essentiel de ses prérogatives, qui prendrait en toute autonomie des décisions aussi délicates et lourdes de conséquences ? Nous constatons depuis bien longtemps qu’il a les épaules larges, de plus en plus larges, mais quand même !


Nous savons bien que ce sont, à minima, les Directeurs de zone et encore, après aval de leur Directeur opérationnel, qui gèrent cette sorte de pénurie organisée et procèdent aux réglages les plus subtils afin de continuer à percevoir un maximum de la manne publique. Mais affirmons-nous pour autant qu’avec 30 à 50%; selon les activités, de chiffre d’affaires en moins il ne faudrait en aucun cas recourir au dispositif dit d’activité partielle ? Évidemment, non. Tout réside dans le pertinence, le dosage et l’accompagnement.


Mais aujourd’hui, selon les remontées qui nous sont faites, le Directeur d’agence ou de site est bien souvent le seul de sa structure à ne pas être en activité partielle, ce qui lui impose de devoir tenir à bout de bras une structure fantôme dont les membres sont, eux, en activité partielle ou en maladie, en maternité, en congé parental ou autre. Sans même pouvoir recourir au moindre contrat CDD. Véritable homme ou femme-orchestre, il lutte au quotidien pour sauver ce qui peut l’être, tout au moins à court terme.


Leur charge de travail est devenue démentielle et génère d’importants risques psychosociaux sur lesquels nous alertons formellement la direction. Recrutement, téléphone, demandes maniaco-compulsives de la direction de reportings en tous genres, gestion de la prévention du Covid 19, calls individuelles et collectives : le manager est au taquet et nous nous apprêtons à devoir gérer, dans les semaines et mois à venir les graves conséquences d’une exposition prolongée  à ces risques psychosociaux. D’ores et déjà, vos élus votent dans leur CSE respectif une expertise sur les risques psychosociaux (RPS). Nous vous en dirons davantage dans les jours à venir mais vous pouvez déjà témoigner en nous appelant, en nous écrivant et tout simplement en laissant un commentaire en bas de cet article.

Puisqu’il n’est évidemment plus possible, dans les conditions actuelles, de fournir un service de qualité à l’ensemble de notre clientèle, préservons au moins la santé des salariés et érigeons-la en priorité absolue. Et puis, comment allons-nous gérer et affronter la période estivale ? L’accélération de la mobilité géographique et inter-entités maintenant, suffira-t-elle à maintenir une activité à peu près normale ? Une fois encore, non, évidemment.

Toutes nos questions peuvent finalement se résumer à une interrogation essentielle : l’entreprise Adecco envisage-t-elle sérieusement de continuer à prospérer et à croître sans les salariés ?

4 Commentaires

  1. Adecco est en train de rater la reprise post confinement.
    Ce ne sont plus seulement les permanents qui le disent mais nos clients et intérimaires.
    Quand je vois le nombre de commandes que nous ratons dans mon agence…
    Dingue de voir une société adopter une telle politique.
    Et ma DZ vient de m'annoncer de nouvelles règles de calcul de l'activité partielle pour cet été. Une pure folie. J'en pleure déjà de devoir l'annoncer à mes équipes.
    On va bientôt devoir payer pour travailler.
    Dégoûtée.

  2. c'est hallucinant, déjà que nous sommes en flux tendus pour cet été et on nous demande de mettre du chomage partiel, ils sont fous !!! on va perdre des clients, des pdm, et out ce qui va avec !!! stop !

  3. Désolé pour le collègue dont nous ne pouvons publier le témoignage.

    Nous n'avons pas l'habitude de censurer mais des enjeux financiers de taille nous imposent de ne pas publier certains témoignages.
    Nous ne pouvons malheureusement en dire davantage.

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