La magie du verbe ne peut faire illusion qu’un instant et, tôt ou tard, la réalité ne manque jamais de s’imposer. La direction a beau fanfaronner, tartariner tant qu’elle le voudra mais rien ne remplacera jamais une stratégie claire, stable et loyale dans le respect d’un certain nombre de principes intangibles et de l’ensemble des salariés.

Nous avions annoncé une année rock’n’roll et voici que vient d’être jouée la première mesure

On pourra nous reprocher tout ce qu’on voudra, sauf d’avoir alerté, argumenté, expliqué, prévenu et proposé tant qu’il en était encore temps. Mais la dure réalité que nous évoquons et qui s’impose, ce sont les résultats de janvier qui ont commencé à circuler hier en fin d’après-midi et qui sont globalement calamiteux. En tout cas, très éloignés des attentes comme nous le redoutions, avec toutes les incidences prévisibles pour la partie variable de rémunération et la motivation des équipes. Le piège se referme sur les signataires du nouveau système de calcul de rémunération variable.  Un piège très simple en fait : en phase une la direction chamboule les modes de calcul pour rendre plus difficile encore l’obtention d’une rémunération décente et, en phase deux, il ne suffit plus que d’imposer des budgets irréalistes pour faire se volatiliser l’essentiel de la rémunération variable. On invoquera ensuite un manque de motivation, une insuffisance d’activité commerciale, un problème de formation ou je ne sais quoi d’autre mais, en tout cas, jamais les véritables causes de la situation.

L’entêtement de la direction et son obstination à afficher des ambitions irréalistes sans pour autant changer de cap et tenter au moins d’impulser une autre politique ne peut conduire qu’à des échecs en cascade et, nous le répéterons tant qu’il en sera encore temps, à mettre l’entreprise, et donc nos emplois, en péril.

Les destinataires de ces résultats de janvier ont pris un mauvais coup et font aujourd’hui grise mine, d’autant plus qu’ils mesurent mieux maintenant qu’ils devront avoir à gérer leur propre motivation et celles de leurs équipes dont une grande partie a bien compris que cette année leur salaire se limitera sans doute au fixe ou presque. Nous reviendrons prochainement sur l’analyse effectuée par l’un de nos experts mais, en attendant, gardons espoir car nous sommes persuadés qu’il n’y a aucune fatalité, juste un problème d’orientation et de stratégie.

3 Commentaires

  1. Une rémunération variable doit être potentiellement atteignable, non ? Que faire si celle-ci est impossible à atteindre en raison des objectifs irréalistes et dont individuellement nous n’avons aucunement la main (même si on nous rabâche qu’il existe une infime partie avec des objectifs individuels) ?

  2. Et oui ils sont tombés….
    Hier, chez Onsite grande panique, ma DS nous annonce que Christophe Catoir sera au Codir DO Onsite de lundi… Il fallait en une après midi reprendre les fiches intérimaires pour avoir un IR >80, ne pas oublier de faire le TAC / TAC PA à 100% etc… (et c’est les vacances scolaires donc -1 permanent) et moi recruteur, il fallait que je gère mes délégations pour lundi. N’importe quoi ! bagne ? Messsieurs, Mesdames de la haute direction, venez voir un peu ce qui se passe sur nos implants.
    Par contre, malgré notre bon travail (le client nous le dit), nous ne somme pas au budget.

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