Il est maintenant acquis qu’aucun accord de branche n’aboutira à court terme au transfert de la gestion d’une partie des congés payés des salariés – il était question d’un maximum de six jours entièrement à la main de la direction. Les partenaires sociaux n’étaient pas forcément hostiles à priori à l’élaboration et à la négociation d’un accord mais moyennant évidemment une contrepartie :la solidarité pour tous implique des efforts pour tous ! Le Prisme arc-bouté sur ses positions a fait savoir que ses adhérents ne lâcheraient rien, tout au moins pour les salariés… Gageons qu’ils feront preuve de davantage de souplesse à l’égard des directions et actionnaires…

Il reste bien entendu légalement la solution d’un accord d’entreprise mais, à ce jour, notre direction n’a pas manifesté la moindre velléité d’un quelconque souhait de négociation, consciente sans doute que pour négocier, il ne faut pas s’asseoir à la table les poches vides.

Ne reste donc plus que l’incitation, plus ou moins appuyée et manipulatoire, en ce sens. Il est donc vivement recommandé par le membres du CODIR, au travers de communications diverses et variées, de poser indifféremment, jours de RTT et CP, comme si les deux dispositifs relevaient des même règles et obligations. Le flou entretenu autour de ces deux motifs d’absence est-il volontairement entretenu ? On peut s’interroger.

Par ailleurs, toujours au chapitre des congés payés, ne cédons pas à l’intox ambiante qui laisserait à penser qu’il n’est pas souhaitable de programmer ses vacances – on ne parle que de l’étranger pour le moment – et par conséquent qu’il est inutile d’être économe de ses droits aux CP. On nous précise même qu’ils peuvent être pris par anticipation pour contribuer au maintien de son salaire. C’est open bar pour les CP.

Ce qui nous gêne dans tout ça, c’est que l’effort soit imposé aux seuls salariés. C’est à eux qu’il est demandé de supporter les efforts à fournir par l’activité partielle, la pose de CP, l’imposition de JRTT, afin de surmonter la gravissime crise sanitaire et économique que nous subissons. A aucun moment, le direction de l’entreprise n’a évoqué la possibilité de réduire ou supprimer les dividendes de l’année 2020 alors que de grandes entreprises n’ont pas hésité à l’annoncé sans ambiguïté. On n’entend guère plus une décision de brider un tant soit peu, même provisoirement, les rémunérations astronomiques des états-majors nationaux et groupe.

6 Commentaires

  1. Bonjour
    On me demande de poser 10 jours de mon CET
    Ce n est donc pas une obligation ?
    Mon manager m a annoncé que c était une obligation
    Merci

  2. RTT/CET, l'employeur peut imposer la pose de 10 jours maximum jusqu'au 31/12/2020 (en plus des RTT qu'il pouvait déjà imposer selon les accords)

  3. Bonjour,

    On (manager) me demande de solder mes jours de CP et JRTT au 20 avril voire de les mettre sur le CET au risque de les perdre car aucune demande de congés ne sera validée en mai.
    En revanche, la pose de jours CET en mai est possible.

    Pouvez-vous me donner votre avis sur le sujet ?

    Bien cordialement

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